À travers notre étude nous avons pu retracer le parcours et l’évolution de l’ostéopathie en France depuis sa création en 1874. De charlatan à praticien de santé de premier ordre pour les français, la profession a su prouver et s’imposer auprès de la population.

« Je vous invite maintenant à vous projeter avec moi dans le temps, et à évoquer l’ostéopathie que connaîtront nos petits-enfants. Les premières cent années d’ostéopathie ont été consacrées à obtenir la reconnaissance légale et statutaire de l’ostéopathie et à son acceptation comme part établie de notre façon de vivre. Le second siècle servira à développer le praticien lui-même vers un stade où l’ostéopathie sera non seulement un système s’occupant de soigner le patient comme un tout, mais également une manière de vivre demandant un engagement total de la part du praticien. ». (9)

Cette citation(9) de Viola Frymann semble parfaitement expliquer ce que nous avons démontré lors de cet écrit. Comme nous l’avons précisé, l’ostéopathie s’est structurée et doit maintenant grandir dans l’indépendance qu’elle s’est construite. Par sa réussite et ses résultats, elle doit prouver. Nous avons pu démontrer que la compétence de l’ostéopathe ne semble pas pouvoir être remise en cause. Dans les différents services où il a été implanté, l’ostéopathe s’est imposé. Non grâce à des preuves scientifiques reprenant sa démarche mais plutôt grâce à ses résultats et à la confiance obtenue auprès des patients.

Il ne faut donc pas travailler sur nos résultats ou nos techniques mais sur la possibilité qui nous est offerte de travailler dans les services hospitaliers.

Pour pouvoir obtenir cela, il semble pertinent de continuer à structurer la profession et la rendre légitime auprès des autres professions de santé.

Nous savons que les principaux axes de l’évolution des mentalités sont :

La pédagogie

La reconnaissance du statut d’ostéopathe

L’information faite aux médecins

En effet, il est nécessaire que les médecins et futurs médecins soient sensibilisés à la pratique de l’ostéopathie, ou à toute autres formes de médecines d’ailleurs.

Ils ne peuvent pas être en mesure de réorienter s’ils ne connaissent les indications et le champ de compétence de l’ostéopathe. Pour aider à cette démarche, l’ostéopathe doit communiquer et adapter son langage à son interlocuteur.

Chaque spécialité va rechercher ce qu’elle connaît, ce qu’elle a appris. L’ostéopathe pouvant communiquer et orienter ses patients vers toutes les spécialités il doit être en mesure de dialoguer et d’échanger avec ces dernières dans leur langage.

Le dernier point devant évoluer est la reconnaissance de l’ostéopathie. En effet l’ostéopathie est aujourd’hui un métier, avec un diplôme reconnu et des exigences spécifiques. Permettre à cette activité de n’intervenir que dans le cadre du bénévolat ne paraît pas correspondre à la reconnaissance méritée. Cette dernière passera par une recherche universitaire plus développée permettant ainsi de faire évoluer la pratique de manière autonome et indépendante. Cette démarche rejoignant ainsi les propos de Viola Fryman, rendant l’ostéopathe seul acteur de son évolution.